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L’impact des responsabilités parentales sur la poursuite d’études universitaires | Résultats de recherche
17 novembre 2021
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17 novembre 2021
Rédigée par Sylvie Bonin (UQ), cette note propose une mise à jour des principaux indicateurs présents dans le rapport intitulé Être parent aux études universitaires : conséquences pour le projet de formation et la poursuite des études (2014), découlant du projet ICOPE (Indicateurs de COnditions de Poursuite des Études).
En 2016, 22 % des nouvelles personnes inscrites dans un établissement du réseau de l’UQ sont des parents : 67 % d’entre elles ont plus d’un enfant, tandis que 17 % s’occupent seules des enfants (en termes de temps) et 20 % en assument seules la charge financière (Bonin, 2021).
Selon l’enquête ICOPE 2016, c’est le désir d’améliorer ses conditions de vie ou de travail qui a motivé l’inscription de 9/10 étudiant·es parents.
La part de la population étudiante avec enfant(s) est de 26 % pour les établissements en région (UQTR, UQAC, UQAR, UQO et UQAT), comparativement à 16 % pour les établissements en milieu urbain (UQAM, ÉTS, INRS et ENAP) (ibid.).
La TÉLUQ, spécialisée en enseignement à distance, et l’ENAP, qui forme majoritairement des adultes de la fonction publique, vont chercher les parts les plus élevées du réseau, soit respectivement 51 % et 58 % (ibid.).
Le fait de de travailler parallèlement aux études est souvent nécessaire pour subvenir aux besoins de leur famille (ibid.). C’est près des trois quart (74 %) des étudiant·es parents en emploi qui travaillent à plein temps (30 heures ou plus) à leur premier trimestre de formation, comparativement à 27 % des non-parents.
La conciliation travail-famille-études est un défi de taille : à part la TÉLUQ, 55 % des étudiant·es parents indiquent suivre leurs cours principalement de soir, de fin de semaine ou à distance (ibid.). Certain·es font d’ailleurs part de leurs besoins d’une offre de cours plus diversifiée sur le plan des horaires.
Les travaux d’équipe, nombreux à l’université, font l’objet de préoccupations de plusieurs étudiant·es parents. Comme le souligne un étudiant parent de l’ETS ayant deux enfants et travaillant à temps plein : « la gestion de[s] horaires pour les travaux d’équipes est trop difficile. » (ibid.).
Bonin (2021) relève que l’autoévaluation que font les étudiant·es parents de leur préparation aux études est aussi bonne, sinon meilleure, que celle des autres étudiant·es : 62 % jugent leur préparation très bonne ou excellente, comparativement à 58 % des non-parents.
Or, selon l’analyste, cette perception « très optimiste » de leur préparation soulève des inquiétudes quant à leur réussite. Des étudiant·es parents, sous-estimant leur situation, risquent d’entreprendre leur formation sans solliciter les ressources utiles à leur démarche éducative (ibid.).
De plus, en moyenne plus âgé·es que les autres à leur entrée à l’université, la majorité des étudiant·es parents sont également les premier·ères de leur famille à y accéder.
À temps complet, le taux de diplomation des étudiant·es parents se situe généralement sous celui des non-parents, et cet écart est particulièrement marqué dans les programmes de recherche (maîtrise et doctorat).
À temps partiel, mis à part à la maîtrise sans mémoire, le taux de diplomation des parents est similaire à celui des étudiant·es sans enfants.
Bonin (2021) met toutefois en perspective ces comparaisons, en rappelant que les taux de diplomation à temps partiel sont nettement inférieurs aux taux à temps complet, et ce, peu importe les catégories de programmes ou les profils d’étudiant·es.
Source : Bonin, S. (2021). Quel est l’impact des responsabilités parentales sur la poursuite d’études universitaires ? , Direction de la recherche institutionnelle, Université du Québec, octobre.
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