Marie-Josée Goulet
Professeure au Département des sciences de l’éducation
Université du Québec en Outaouais
Numéro 10, actes de colloque – 2024
Pour citer cet article
Marie-Josée Goulet
Professeure au Département des sciences de l’éducation
Université du Québec en Outaouais
Amélie Champagne
Coordonnatrice de recherche
Université du Québec en Outaouais
Farrah Bérubé
Professeure au Département de lettres et communication sociale
Université du Québec à Trois-Rivières
Nadine Cambefort
Directrice administrative de l’enseignement
École nationale d'administration publique
Jorge Frozzini
Professeur au Département des arts et lettres et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en communication interculturelle et technologies de gestion en contexte pluraliste
Université du Québec à Chicoutimi
Isabelle Gallard
Technopédagogue
École nationale d'administration publique
Andréanne Gélinas-Proulx
Professeure au Département des sciences de l’éducation
Université du Québec en Outaouais
Clency Rennie
Professeur au Département de psychosociologie et travail social
Université du Québec à Rimouski
Jeanne-Marie Rugira
Professeure au Département de psychosociologie et travail social
Université du Québec à Rimouski
Hamid Saffari
Conseiller en technologies éducatives
Université du Québec en Outaouais
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Équité, diversité et inclusion (EDI) : au cœur de la réussite étudiante
Cet article découle d’une communication scientifique qui a été présentée au colloque La réussite étudiante en enseignement supérieur au carrefour de l’équité, la diversité et l’inclusion (EDI) de l’Observatoire sur la réussite en enseignement supérieur lors du 90e Congrès de l’Acfas (11 mai 2023).
Le texte fait partie de l’axe 1, intitulé Favoriser un climat inclusif pour la persévérance et la réussite étudiantes, des actes du colloque.
L’article qui suit vise à situer le contexte, les étapes, la méthodologie et les résultats d’une recherche-développement qui a mené à la création de la formation Camie pour favoriser l’inclusion des personnes étudiantes de l’international dans les universités québécoises.
Le nombre de personnes étudiantes de l’international (PÉI), au sein des universités au Québec, a doublé entre 2009-2010 et 2019-2020, passant de 24 504 à 48 406 (Yamba, 2021). Cette présence accrue s’accompagne de défis importants sur le plan de l’inclusion. Le choc culturel, la langue, l’adaptation au système pédagogique québécois, le racisme et les préjugés ainsi que le réseau social à construire (CAPRES, 2019) sont des défis qui viennent s’ajouter au défi académique pour ces personnes. Plusieurs recherches, dont celle de Bérubé et al. (2021), ont recensé les défis que vivent les PÉI et comment ceux-ci affectent leur réussite et leur persévérance. À la lumière de cette recherche, il est suggéré de former la communauté universitaire pour soutenir les PÉI dans leur parcours académique. Sensible à ces constats, une équipe multidisciplinaire du réseau de l’Université du Québec a alors entrepris de concevoir et de développer une formation à distance afin d’améliorer l’inclusion et, par conséquent, la réussite des personnes étudiantes de l’international : la formation Camie.
Selon Nair et Vohra (2015), l’inclusion peut être vue comme un processus, un cheminement actif bidirectionnel par lequel l’individu vit une certaine transformation de soi, à l’image d’une acculturation, et où se déploie également une action d’intégration de la part de la sphère d’accueil. Cette intégration, expliquent Nair et Vohra, comprend l’accès à des services ainsi qu’une participation active et reconnue au sein du milieu d’accueil. L’inclusion s’accompagne aussi d’une dimension sensible : le sentiment d’appartenance ou « the subjective feeling of connection and belonging » (Frozzini, 2023, p. 4).
En éducation, l’approche inclusive est surtout un processus continu de transformation des pratiques, de la culture et des relations au sein des établissements éducatifs. Elle vise à mieux tenir compte de la diversité des réalités et des besoins de toutes les personnes apprenantes (Potvin, 2018). Le Conseil supérieur de l’éducation au Québec (CSÉ, 2017) précise que l’éducation inclusive demande que l’institution d’enseignement s’adapte a priori à la diversité des apprenants et apprenantes.
La recherche-développement en toile de fond
Nous avons créé un projet de recherche parallèle au développement de la formation Camie. Le modèle retenu est celui de la recherche-développement (RD) de Bergeron et Rousseau (2021) qui comprend cinq étapes. La RD a une double finalité : elle sert à générer des connaissances scientifiques tout en visant la conception ou l’adaptation d’un ou de produits (Bergeron et Rousseau, 2021).
Une des particularités de la RD est qu’elle exige la tenue de phases évaluatives. Celles-ci permettent une forme de coconstruction avec les personnes participantes dans le but d’améliorer le produit en développement au fur et à mesure de sa conception. Plusieurs personnes ont participé aux phases évaluatives de la formation Camie, nommées phases de mise à l’essai dans le cadre du projet.
La mise à l’essai fonctionnelle interne a été conduite dans l’équipe de recherche elle-même (n=9).
La phase de la mise à l’essai fonctionnelle externe a été menée auprès de personnes possédant une expérience professionnelle pertinente. Au total, ce sont 22 personnes, membres de la Communauté de pratique sur les étudiants étrangers (CPÉÉ) de l’Université du Québec, membres du Comité de réflexion sur l’Équité, Diversité et Inclusion (EDI) du même réseau ou encore impliquées dans la formation Camie, qui ont participé à cette étape.
La phase de mise à l’essai empirique a été conduite au sein de trois universités participantes du réseau UQ (UQO, UQTR et UQAR). Pour chacune de ces universités, des personnes étudiantes locales (n=11) et de l’international (n=13), mais aussi des personnes enseignantes (n=20) et des personnes faisant partie du personnel universitaire (n=11) ont été sondées. Elles ont alors pu donner leur avis sur la formation Camie et des moyens de l’améliorer afin de mieux répondre à leurs besoins et préoccupations.
Différents savoirs ont été générés par la réalisation d’une RD en équipe.
Puisque les projets en RD peuvent être modulés par des démarches et des finalités variées (Loiselle et Harvey, 2007), les savoirs de recherche générés par le projet Camie sont importants. Ces savoirs concernent notamment, le temps nécessaire à la réalisation de chacune des étapes d’une RD selon le modèle de Bergeron et Rousseau (2021), l’organisation pratique du travail de recherche favorisant l’échange et la création entre une multitude de personnes ainsi que la découverte de facilitants majeurs, soit l’importance d’un positionnement d’équipe tôt dans le processus. À cela s’ajoute le fait que cette recherche est issue d’un processus de collaboration entre une équipe interdisciplinaire multisituée dans la province de Québec, ce qui a nécessité une organisation du travail à distance.
La formation créée répond aux besoins et inspire les milieux d’enseignement supérieur.
Notre projet de RD a mené à la création de la formation Camie, une formation à distance autoportante d’environ 1 heure qui s’adresse à toute la population universitaire et qui couvre plusieurs aspects de l’inclusion. Cette formation a trois objectifs :
La formation Camie comprend un tronc commun ainsi que deux blocs spécifiques : un premier qui répond surtout à des questionnements et des besoins qui concernent les PÉI et un second qui concerne plutôt les personnes étudiantes locales (PÉL) ainsi que le personnel universitaire.
Les phases de mise à l’essai prévues dans la recherche-développement ont permis une très grande bonification de la formation.
Chacune des phases de mise à l’essai a amené à des modifications substantielles et concrètes de la formation Camie, lui permettant de gagner en pertinence et en qualité. La mise à l’essai fonctionnelle interne nous a permis d’apporter des corrections techniques, de confirmer la compatibilité de la formation avec divers appareils et navigateurs et d’améliorer la vulgarisation de certains contenus.
La mise à l’essai fonctionnelle externe a amené des réflexions et des modifications concernant le ton adopté dans la formation, les contenus délicats (certains témoignages pouvant être mal interprétés) et la redondance des certains sujets abordés. Elle a également amené la décision de revoir la structure de certains contenus et nous a sensibilisés à la nécessité de sous-titrer les extraits vidéos diffusés.
La mise à l’essai empirique a, quant à elle, engendré des modifications sur le plan de l’apparence visuelle, de la progression des contenus, de l’emphase sur ceux-ci selon leur pertinence ainsi que de la navigation. Les commentaires, riches et éclairants, ont aussi permis d’ajouter une liste de ressources à la fin de la formation ainsi que des suggestions concrètes d’actions à poser pour favoriser l’inclusion des PÉI.
Certaines pratiques sont, après notre analyse, à considérer comme des éléments favorisant le succès de projets visant la réussite en enseignement supérieur.
La concertation et la participation
Le fait que plusieurs personnes de différents groupes aient été consultées, à l’aide d’un formulaire comprenant des questions ouvertes et fermées, a permis une lecture multidimensionnelle de l’appréciation de la formation Camie. Les commentaires riches ainsi obtenus ont servi d’appui afin de bonifier l’expérience utilisateur et améliorer le contenu.
Le temps nécessaire pour faire un projet
L’analyse et le traitement des commentaires menant à des modifications concrètes constituent des exercices fastidieux qui nécessitent qu’on prenne le temps de bien le faire pour en retirer tous les bénéfices.
Le développement des contenus basé sur des recherches
Puisque les contenus de la formation ont été, dès le départ, basés sur des connaissances issues de recherches récentes, la pertinence de ceux-ci n’a pas vraiment été remise en question et a été majoritairement saluée.
La bonne collaboration entre les personnes de l’équipe
La collaboration et l’engagement fort des personnes de l’équipe ont permis de s’entendre sur une vision commune, de poursuivre malgré les obstacles et d’en arriver à un produit qui a l’ambition d’être un réel outil original de transformation sociale.
Frozzini, J. (rédacteur invité) (2020). Les étudiants internationaux en milieu universitaire québécois et ailleurs : enjeux interactionnels et expériences interculturelles en contexte de mobilité. Alterstice. Revue internationale de la recherche interculturelle (Numéro thématique), 9(2).
Frozzini, J., Lévy, J., Côté, D., Dubé, J., Bérubé, F., Tounkara, A. A. et Bernard, G. (2023). Les usages sociaux des technologies de l’information et de communication chez les étudiant·e·s internationaux et internationales en période de confinement lié à la pandémie de la COVID-19 au Québec. Communiquer. Revue de communication sociale et publique, 36.
Kanouté, F. et Lafortune, G. (rédactrices invitées) (2020). Diversité ethnoculturelle dans l’enseignement postsecondaire au Canada : expériences d’acteur·rice·s et pratiques institutionnelles. Revue des sciences de l’éducation (Numéro thématique), 46(2).
Bergeron, L. et Rousseau, N. (2021). La recherche-développement en contextes éducatifs. Presses de l’Université du Québec.
Bérubé, F., Bourassa-Dansereau, C., Frozzini, J., Gélinas-Proulx, A. et Rugira, J.-M. (2021). Les étudiant·e·s internationaux·ales dans le réseau des universités du Québec : pour une meilleure connaissance des interactions en contexte interculturel. Rapport de recherche. Université du Québec à Trois-Rivières, Université du Québec en Outaouais, Université du Québec à Rimouski, Université du Québec à Chicoutimi, Université du Québec à Montréal.
CAPRES. (2019). Étudiants internationaux en enseignement supérieur.
Conseil supérieur de l’éducation. (2017). Pour une école riche de tous ses élèves : s’adapter à la diversité des élèves, de la maternelle à la 5e année du secondaire. Gouvernement du Québec.
Frozzini J. (2023). Understanding inclusion and the social condition of im/migrants: some lessons for the development of training programs [communication orale]. Association internationale de linguistique appliquée, Lyon, France.
Goulet, M.-J., Bérubé, F., Cambefort, N., Champagne, A., Frozzini, J., Gallard, I., Gélinas-Proulx, A., Rennie, C., Rugira, J.-M. et Saffari, H. (2023, 11 mai). Campus inclusif pour les étudiant·e·s de l’international (CAMIE) : une formation à distance développée pour la communauté universitaire [communication orale]. 90e Congrès de l’Acfas, Montréal, QC, Canada.
Loiselle, J. et Harvey, S. (2007). La recherche développement en éducation : fondements, apports et limites. Recherches qualitatives, 27(1), 40-59.
Nair, N. et Vohra, N. (2015). Diversity and Inclusion at the Workplace: A Review of Research and Perspectives (Rapport No. W.P. No. 2015-03-34). Indian Institute of Management.
Potvin, M. (2018). Pour des milieux éducatifs inclusifs, démocratiques et antidiscriminatoires. Éléments conceptuels et pistes pour une démarche institutionnelles. Observatoire sur la formation à la diversité et l’équité.
Yamba, E. M., Thériault, D. et Ducol, B. (2021). Les étudiants internationaux à l’enseignement supérieur – Portrait statistique. Ministère de l’Enseignement supérieur.
Éditrice : Karine Vieux-Fort
Comité éditorial : Karine Vieux-Fort, Anouk Lavoie-Isebaert et Catherine Charron
Révision linguistique : Marie-Eve Cloutier
Cet article est rendu disponible selon les termes de la licence Creative Commons BY-NC-SA 4.0.
À propos des autrices et des auteurs
Marie-Josée Goulet
Professeure au Département des sciences de l’éducation
Université du Québec en Outaouais
Marie-Josée Goulet, Ph. D. en linguistique, est professeure à l’Université du Québec en Outaouais (campus de Gatineau) depuis 2007. À cette époque, elle enseigne la rédaction professionnelle et effectue des travaux de recherche sur l’appropriation et l’évaluation des outils informatiques dans ce domaine. En parallèle, la professeure Goulet développe un intérêt marqué pour l’étude des approches pédagogiques en enseignement supérieur puis, en 2019, elle complète le programme court de troisième cycle en pédagogie universitaire et environnement numérique (Université du Québec à Montréal). Au même moment, elle devient responsable du développement de la formation Camie, Campus inclusifs pour les personnes étudiantes de l’international. Cette expérience aura été l’une des plus enrichissantes de sa carrière. La professeure Goulet conduit également des recherches sur la relation pédagogique en enseignement supérieur. Elle aime les chats, les desserts au citron et les voyages avec son mari et leurs deux enfants.
Amélie Champagne
Coordonnatrice de recherche
Université du Québec en Outaouais
Amélie Champagne, Ph. D. en sciences sociales appliquées, est professionnelle de recherche à l’Université du Québec en Outaouais. Dans le cadre de son doctorat, elle s’est intéressée à la santé mentale au travail chez les personnes travaillant dans les professions du care, l’intrusion du social dans les sphères de l’intime, les méthodes qualitatives interprétatives photographiques et plus particulièrement la photo elicitation. L’expérience de recherche vécue à travers ces méthodes l’amène à travailler sur la place des émotions de la personne chercheuse en recherche. Parallèlement à ces travaux, elle s’investit activement dans la vie étudiante en co-fondant un comité de soutien aux parents étudiants et en travaillant activement à l’amélioration de l’accès aux études supérieures pour les personnes étudiantes parents. La réussite inclusive et les obstacles qui y sont liés deviennent alors un intérêt marqué et c’est avec plaisir qu’elle rejoint l’équipe du projet Camie en 2022.
Farrah Bérubé
Professeure au Département de lettres et communication sociale
Université du Québec à Trois-Rivières
Farrah Bérubé est professeure agrégée au Département de Lettres et communication sociale de l’Université du Québec à Trois-Rivières et elle est chercheuse régulière au sein du Laboratoire de recherche en relations interculturelles (LABRRI). De 2017 à 2019, elle a codirigé le Groupe d’études et de recherches axées sur la communication internationale et interculturelle (GERACII). Ses expertises portent sur la place et le traitement de la diversité dans les médias québécois et canadiens et sur les usages des médias par les migrants (représentation, usage et production). Avec Caterine Bourassa-Dansereau et Caroline Bouchard, elle a coordonné en 2019 un numéro spécial de 2 volumes de la revue Communiquer ayant pour sujet la communication interculturelle et internationale.
Nadine Cambefort
Directrice administrative de l’enseignement
École nationale d'administration publique
Titulaire d’une maîtrise en formation à distance de l’Université Paul‐Valéry de Montpellier (France) et de diverses spécialisations universitaires en pédagogie dont une attestation d’études du programme court de troisième cycle en pédagogie universitaire de l’Université du Québec à Montréal, Nadine Cambefort gère au quotidien plusieurs équipes au sein de la Direction de l’enseignement et de la recherche de l’École nationale d’administration publique (ÉNAP). Créatrice du bureau des technologies éducatives, elle a contribué à l’augmentation significative de la clientèle en ligne et à la diversification de l’offre de formation en intégrant de nouvelles modalités d’enseignement. Ses travaux portent actuellement sur l’enjeu de l’intelligence artificielle sur les pratiques d’enseignement. Chargée de la mise en place et du suivi du plan d’action ministériel pour la réussite et la persévérance 2021‐2026, Nadine Cambefort a innové en créant des liens forts entre le soutien à l’enseignement et le soutien à l’apprentissage, arrimant ainsi les services et le service-conseil aux besoins de la communauté étudiante de l’ÉNAP.
Jorge Frozzini
Professeur au Département des arts et lettres et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en communication interculturelle et technologies de gestion en contexte pluraliste
Université du Québec à Chicoutimi
Jorge Frozzini est titulaire de la Chaire de recherche du Canada en communication interculturelle et technologies de gestion en contexte pluraliste et professeur à l’Université du Québec à Chicoutimi. Il est chercheur régulier dans divers groupes de recherche (Laboratoire de recherche en relations interculturelles, Groupe de recherche et d’intervention régionales, etc.) et dans des réseaux stratégiques (Réseau de recherche en santé des populations du Québec, Institut universitaire SHERPA). Il s'intéresse aux expériences des migrants, aux politiques et programmes publics, aux interactions sociales et aux représentations. Ses dernières recherches portent sur le Programme des travailleurs étrangers temporaires, le vécu des étudiant·e·s internationaux, les politiques et programmes en inclusion et im/migration des villes/MRC au Québec, ainsi que les concepts de communication interculturelle et de compétences interculturelles.
Isabelle Gallard
Technopédagogue
École nationale d'administration publique
Titulaire d’une maîtrise en technologie éducative de l’Université Laval, Isabelle Gallard est technopédagogue à l’École nationale d’administration publique depuis 2021. Elle supervise notamment la conception des cours à distance et de production de ressources d’aide à la réussite. Elle s’intéresse particulièrement aux facteurs de réussite dans les études à distance, notamment les principes pédagogiques qui favorisent l’engagement et l’autonomie des personnes étudiantes adultes dans les formations en ligne.
Andréanne Gélinas-Proulx
Professeure au Département des sciences de l’éducation
Université du Québec en Outaouais
Andréanne Gélinas-Proulx est professeure depuis 2014 en leadership et gestion de l’éducation au Département des sciences de l’éducation de l’Université du Québec en Outaouais. Son enseignement vise, entre autres, à former les directions d’établissement scolaire. Ses travaux de recherche portent principalement sur la compétence et la formation interculturelles des directions d’établissement scolaire de même que sur le leadership de la direction pour l’inclusion, l’équité et la justice sociale en contexte de diversité. La recherche-développement est une méthodologie qu’elle utilise dans le cadre de ses recherches. Par ailleurs, depuis 2018, elle est impliquée dans divers projets portant sur les personnes étudiantes de l’international.
Clency Rennie
Professeur au Département de psychosociologie et travail social
Université du Québec à Rimouski
Originaire de l’île de La Réunion, Clency Rennie est Rimouskois d’adoption depuis plus de 15 ans. Il est professeur en psychosociologie à l’Université du Québec à Rimouski. Actuellement au doctorat en ethnologie et patrimoine à l’Université Laval, il s’intéresse particulièrement aux dynamiques de médiation et de relations interculturelles en contexte migratoire, dans une perspective décoloniale et féministe. Ses pratiques de formation, de recherche et d’implications sociales s’ancrent dans les approches d’accompagnement des personnes et des systèmes humains complexes dans une perspective psychosociologique et transformative. Il est membre de plusieurs groupes et laboratoires de recherche (Réseau québécois pour la pratique des histoires de vie, Association internationale pour la recherche interculturelle (ARIC), Institut universitaire SHERPA, ETHOS, Équipe de recherche en partenariat sur la diversité culturelle et l’immigration dans la région de Québec, Résonance).
Jeanne-Marie Rugira
Professeure au Département de psychosociologie et travail social
Université du Québec à Rimouski
Jeanne-Marie Rugira est une Québécoise d’origine rwandaise. Elle vit à Rimouski depuis maintenant 30 ans. Elle est professeure-chercheuse au Département de psychosociologie et travail social à l’Université du Québec à Rimouski. Docteure en sciences de l’éducation, elle s’intéresse particulièrement aux enjeux éthiques en éducation en contexte de violence et de souffrance ainsi que dans l’accompagnement des processus de résilience individuelle et collective. Sa pratique de formation, de recherche et de consultation dans les organisations se trouve à la croisée du courant des histoires de vie, de l’éducation somatique, des approches féministes intersectionnelles, dialogiques et interculturelles. Elle est membre de plusieurs groupes de recherche (Équipe de recherche en partenariat sur la diversité culturelle et l’immigration dans la région de Québec, ERASME, INTERAction). Elle préside le Réseau québécois pour la pratique des histoires de vie (RQPHV). Elle est aussi poétesse et féministe décoloniale engagée et consultante.
Hamid Saffari
Conseiller en technologies éducatives
Université du Québec en Outaouais
Détenteur d’une maîtrise en traduction de la langue française, ainsi qu’une maîtrise en sciences du langage, Hamid Saffari est actuellement étudiant au doctorat en sciences de l’éducation. Le numérique en éducation et plus précisément la formation à distance constituent son champ d’intérêt autant sur le plan de la recherche que professionnel. Sa thèse porte sur le parcours d’apprentissage mobile des étudiant(e)s universitaires. Il a participé à la réalisation et publication de plusieurs projets de recherche en tant que coordonnateur de la Chaire de recherche sur les enjeux socioculturels du numérique en éducation à l’Université du Québec à Montréal. Il a également enseigné plusieurs charges de cours toujours sur le numérique en éducation.
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