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En novembre 2019, l’Université de Sherbrooke (UdeS) devient la première université québécoise à permettre à la population étudiante et au personnel de choisir leur genre, leur prénom et leur nom dans la documentation non officielle et les communications internes grâce à l’adoption de sa Directive relative au choix du prénom, du nom ou du genre.
Cette directive est le fruit d’une collaboration soutenue entre les employé·e·s de divers services de l’université et les étudiant·e·s.
En 2018, l’UdeS a constitué un groupe de travail chargé d’analyser les besoins des personnes transgenres et non-binaires dans l’établissement. Ce groupe de travail émergeait dans le contexte où venaient d’être ajoutées, en 2016, l’identité et l’expression de genre comme motifs de discrimination interdits dans la Charte des droits et libertés de la personne du Québec (Université de Sherbrooke, 2018).
La création de ce groupe de travail répondait aux premières revendications du Groupe d’Action Trans de l’UdeS (GATUS) qui faisait valoir que le fait d’expliquer à répétition les changements à apporter à sa dénomination pouvait devenir anxiogène, allant même jusqu’à constituer un obstacle aux études.
Gagnon, 2019
Les travaux du groupe ont permis de mettre en commun les expertises de membres du personnel représentant le Secrétariat général, le Bureau du registraire, le Service des communications, les Services à la vie étudiante, le Service des ressources humaines, les Services des technologies de l’information et certaines facultés, de même que des étudiant·e·s membres de la communauté LGBTQ+ et d’associations étudiantes (dont le GATUS), et de gérer les différents aspects de la mise en application de la Directive. Le travail du comité a par ailleurs été souligné dans le cadre des prix Inspiration 2020, lui valant le titre d’équipe inspirante. La complémentarité des compétences dans l’équipe est notamment soulignée :
L’adoption de la Directive n’a pas marqué la fin de travaux du groupe, devenu depuis le Comité de travail pour l’inclusion de la diversité sexuelle et de genre. Au contraire, le Comité continue de développer des mesures d’ouverture et de soutien à la population étudiante LGBTQ+ dans le milieu universitaire. À ce titre, il a organisé la toute première édition de la Semaine arc-en-ciel pour l’inclusion de la diversité sexuelle et de genre, ayant pour but de sensibiliser l’ensemble de la communauté universitaire aux réalités des personnes LGBTQ+ et de favoriser leur intégration[1].
[1] Cette Semaine qui aurait dû se tenir du 30 mars au 2 avril 2020 a été annulée en raison de la pandémie de COVID-19.
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